samedi 22 novembre 2008

Solidarité en chansons, en jeu, en images, en fête.

22 heures quarante!

Une quinzaine d'adhérents ACTIFS d'ASE viennent de finir le rangement du Foyer Jacques Anquetil de Palaiseau. Bravo et Merci à eux! Nous sommes le 21 novembre et la fête de cloture de la Semaine de Solidarité Internationale organisée localement vient de s'achever. Démontée,une magnifique exposition, de photos glanées dans la commune de Huara au Chili par des étudiants partis aux dernières vacances d'été pour "aider à faire,ceux qui font". Seulement gardés en mémoire et gravés sur CD, deux exposés avec diaporamas présentés le Lundi 17 par les acteurs ayant préparé pour ASE un Circuit de Tourisme Solidaire dans cette région de l'Atacama.Une remarquable conférence illustrée, sur les géoglyphes et pétroglyphes de cette région du Nord Chili, a été donnée au même endroit hier Jeudi 20; un dovument est bien entendu en préparation et sera à disposition de nos sympathisants dans les prochaines semaines. Enfin, une apothéose avec le groupe COPIHUE qui, ce soir, a animé en musique et danses chiliennes cette soirée de cloture. Fréquentation évaluée à 80/90 selon les organisateurs, 60 selon la police!!!. Un partage chaleureux autour d'un pot agrémenté d'empenadas, pisco et vino chileno...consommés avec modération (les enfants avaient un approvisionnement adapté). Echanges entre nos amis chiliens, nos élus présents, les "missionnaires" partis en Juillet/Août au Chili, les adhérents ASE qui nous avaient fait le plaisir de nous réserver cette date, et pour faire la fête avec nous, les amis Palaisiens curieux et attentifs à l'activité de notre association.(Merci spécial à ceux qui, sans moyen de locomotion autre que leurs jambes ont fait le déplacement en famille depuis la grande banlieue....de Palaiseau). Pour François, Margarita, Marie-France, Sandra, Daniel et d'autres artisans de cette semaine, un peu fatigués à cette heure où ils devraient être couchés, il y a beaucoup de satisfaction en retour.

mercredi 29 octobre 2008

Des nouvelles de nos étudiants Guinéens

Depuis 2 ans et pour encore une année, A.S.E. parraine deux étudiants Guinéens dans leurs études à l'Institut Supérieur de Commerce et de Gestion.
Nous sommes heureux d'annoncer qu'ils ont été respectivement 1er et 2ème de leurs promotions l'an dernier avec des moyennes générales époustouflantes de 14 et 15 sur 20.
Bravo à eux !

jeudi 23 octobre 2008

Semaine de Solidarité internationale sur le CHILI

Venez nombreux !
Vous pouvez agrandir l'affiche en cliquant dessus...

mardi 30 septembre 2008

BILAN DE L’ECHANGE JEUNES FRANCO-BELGES

MAISON DE QUARTIER G.PHILIPE


RAPPEL DES OBJECTIFS

Favoriser la rencontre et l’échange avec d’autres jeunes
Permettre aux jeunes de découvrir indirectement puis directement d’autres pays
Insérer les jeunes dans une logique de projet
Placer les jeunes dans une démarche d’hôte
Favoriser la mixité
Impliquer les familles


LE GROUPE DE BELGES :

Nous avons accueilli un groupe de 6 jeunes belges « flamands » de 14 à 16 ans encadrés par 2 éducateurs. Tous les jeunes sont accueillis, en Belgique, à l’ « Institut », structure d’accueil d’enfants, placés hors de leur famille.
En effet, ces jeunes ont connu des histoires familiales difficiles et traumatisantes. Devant l’impossibilité de leur famille à les élever (mères confrontées à la drogue, la prostitution, enfants abandonnés…), ils sont placés dans ces structures publiques. Ces jeunes connaissent des troubles du comportement (hyperactivité notamment) qui leur impose des traitements médicamenteux quotidiens que gèrent leurs éducateurs. Ces derniers ont eu une attention permanente aux signes annonciateurs d’une possible crise. La fatigue cumulée par les jeunes durant ce séjour a été une préoccupation contante pour eux.

La particularité de l’Institut, est qu’il accueille ces jeunes uniquement pendant les week-ends et les vacances scolaires. Ils logent pendant les temps de scolarité dans d’autres internats qui dispensent les cours.
Cette structure héberge plus d’un millier d’enfants et d’adolescents venus d’internats de toute la région de Bruges.
Nous avons pu mesurer la différence entre les moyens dont bénéficient cet Institut et notre structure. Toutes les animations et projets organisés, nécessitent une recherche de financeurs externes. Ce lourd travail préparatoire est souvent fait bénévolement par les éducateurs. Joris et Donald, nos 2 homologues belges ont accompagné ce groupe pendant leurs congés. Globalement, ils ont développé des partenariats, des mécénats avec des acteurs locaux pour mener leurs projets d’animation. Le rotary club de Bruges est notamment un interlocuteur privilégié. C’est grâce à leur soutien qu’a été financé le transport du groupe par la location d’un minibus.

REALISATIONS

Six jeunes belges encadrés par deux éducateurs sont donc venus du 5 au 10 juillet sur le quartier du Pileu. Ils ont partagé quasiment intégralement cette petite semaine avec notre groupe de jeunes. Les seuls moments où le groupe d’hôte s’est retrouvé seul, sont les nuits et quelques petits déjeuners. Globalement, la plupart des actions prévues ont été réalisées. Constatant la fatigue des jeunes Belges causée par un programme d’activités très dense et face à des conditions climatiques pas toujours clémentes, nous avons été amenés à modifier quelques unes de nos prévisions. Il est à noter, que contrairement à ce que nous avions envisagé, le groupe de jeunes Belges ainsi que les accompagnateurs étaient tous « flamands » et non « wallons ». Les multiples intermédiaires qui ont permis la mobilisation de nos invités ont retardé la prise de contact direct avec eux. Nous avons appris donc tardivement cette nouvelle donnée. En dehors des éducateurs, un seul des jeunes belges parlait français.

1-Vie quotidienne
Les nuits :
Les jeunes Belges ont été logés dans l’internat du collège St-Nicolas à Igny. Ils y dormaient, s’y lavaient et prenaient leurs petits déjeuners. Les horaires du petit déjeuner étant très matinaux, nous avons proposé à nos invités d’organiser plus tardivement un petit déjeuner sur la maison de quartier avec nos jeunes. Les repas du soir y ont tous été pris sauf un. La structure a donc été largement investie par ce projet, donnant ainsi une visibilité maximum aux autres usagers (jeunes/ famille/ partenaires etc.…).

Les repas :
Trois des cinq repas du soir ont été réalisés par les familles des jeunes. Un barbecue géant leur a été proposé lors de la soirée « jeunes » ouvert à tous les jeunes de la ville le premier soir, en partenariat avec l’Accueil Jeunes.
Pour le dernier, en sortie sur Paris, ils ont mangé à l’extérieur.
Les repas du midi ont alterné entre pique-niques préparés par nos soins, sandwichs achetés en sortie et restaurant de Clairefontaine (le jour du tournoi).

Les transports :
Les Belges ayant leur propre véhicule, hormis pour les sorties sur Paris, nous avons voyagé en minibus.
Les déplacements sur Paris se sont effectués en RER.
Le transport pour Clairefontaine pour participer au 2ème jour du tournoi de foot s’est fait en car grand tourisme faute de minibus suffisant pour y amener toutes les équipes.

2-Tournoi de football
L’organisation d’un grand tournoi de foot dont la finalité se passait sur les terrains du Centre National du Football de Clairefontaine, était l’introduction et le prétexte à ce projet beaucoup plus large.
Douze équipes de 7 joueurs (+ 1 remplaçant) y ont participé en 2 phases. L’équipe de belges ne se composant que de 6 joueurs, un jeune français est venu les renforcer pendant la compétition.
La première phase, le samedi 5 juillet s’est déroulée sur les infrastructures sportives de la Ville Longjumeau, celles de Palaiseau n’étant pas disponibles. Nous avons profité de l’occasion pour nouer un partenariat avec le service Jeunesse de cette commune, notamment en rédigeant une charte du fair-play commune.
A l’issue du 1er jour, les 8 meilleures équipes se sont qualifiées pour les finales le lendemain à Clairefontaine.
Ce tournoi a connu un succès estimable. En effet, le caractère exceptionnel de l’évènement (accès à des terrains de qualité et sites prestigieux, nombreuses équipes extérieures à la commune, équipe étrangère…) a permis d’instaurer une émulation saine étayée par une charte du fair-play que les équipes d’animation ont tenu à faire respecter de manière scrupuleuse. Le tournoi rassemblait des équipes de niveaux techniques très disparates. En effet, étaient présentes sur la même compétition, à la fois des équipes d’  «élite » aux réelles qualités footballistiques et développant un jeu recherché, et des équipes plus faibles : équipes mixtes, équipes de copains et(ou) de non-footballeur. Les rencontres déséquilibrées ont été exemplaires par leur bon esprit (convivialité, simplicité) et la finale par son niveau technique et sa dramaturgie.
La gestion d’une centaine d’adolescents le premier jour à Longjumeau auxquels se sont rajoutés une cinquantaine de Longjumellois venus assister aux rencontres n’a pas apporté de difficultés.
Les animateurs présents se sont tous impliqués dans la gestion de ce moment, sur et en dehors du terrain.
Les équipes ayant toutes joué le jeu du fair-play, nous avons valorisé l’équipe mixte, issue de la maison de quartier Audiberti, en leur offrant le trophée dit du Fair-Play.
Pour clore le tournoi, toutes les équipes ont été invitées à se restaurer le dimanche à la cafétéria de Clairefontaine puis de visiter les installations de l’Equipe de France de football.

3-Les autres activités
Si les 2 premiers jours ont été entièrement consacrés au tournoi de football, nous avons proposé un programme, d’activités variées : base de loisirs, paint-ball, bowling, visite de Paris (les monuments et les coins « branchés »). Les jeunes belges ont été très satisfaits d’accéder à ce type de loisirs qu’ils n’ont pas l’occasion de faire au quotidien chez eux.

4-Soirées d’échange et de réflexion
Nous avons eu à mettre en place 4 soirées.
Grande soirée jeunesse : Le 5 juillet, une soirée barbecue était initialement prévue suivi d’un grand tournoi de console. L’accueil jeune de la ville ayant pour projet d’organiser également un temps fort sur cette soirée à l’occasion de l’ouverture de leur espace « Bar sans alcool ». Nous avons donc mutualisé nos efforts pour proposer une seule soirée à tous à l’Accueil jeunes. Y étaient proposé aux jeunes : barbecue, jeux de ludothèque, billard, babyfoot, démonstration de capoera, concerts de rap et R’N’B présentés par des jeunes Palaisiens. Cette soirée a permis à une cinquantaine de jeunes (dont une vingtaine du Pileu), filles et garçons, de se rencontrer et de passer un moment festif ensemble.

Soirée d’échange et de prise de connaissance :
Le dimanche 6 juillet a été organisée sur la maison de quartier, une soirée dont l’objectif était de développer les liens entre jeunes Belges et Français, qui jusque là s’étaient essentiellement investis dans le tournoi de football. A l’issue du repas, une animation a été créée autour du principe du pictionnary et des mimes, pour permettre aux jeunes de s’interpeler directement malgré les contraintes de langues. Cette soirée a rempli ses objectifs au-delà de nos espérances. Les jeunes se sont amusés ensemble autours des différences de langues (les français devaient dire quelques mots en flamand et vice-versa). Des complicités se sont créées entre les groupes, un climat d’échange convivial est né.

Une sortie au bowling a été organisée le lundi 7juillet. Les équipes étaient mixées entre belges et français.
Nous avons amené les jeunes au festival « Paris hip-hop 2008 » pour y assister à une grande battle de danse hip-hop, le mardi 8.

Nous avons organisé pour la dernière soirée, le mercredi 9, une soirée sur la maison de quartier où nous avons amené les jeunes a échanger leur point de vue sur des sujets de société et plus particulièrement la discrimination. Cette soirée s’adressait à tous les jeunes du quartier. Nous avons pu attirer presque 20 nouveaux jeunes, dont 5 filles.
Concernant les expériences discriminatoires, celles rencontrées par les jeunes n’étaient pas de même nature. Les jeunes français ont surtout été stigmatisés par l’origine de leurs parents et la couleur de leur peau, voire sur leur identité de jeunes de quartier. Les filles se sont plaintes du traitement fait à la condition féminine. Du côté Belge, les jeunes se sont plus exprimés sur l’étiquette de « cas sociaux » qu’il leur est allouée et des comportements extérieurs qui en résultent.
Nous avons également abordé les différences de prises en charges de leurs loisirs au travers des structures qu’ils fréquentent (maison de quartier et Institut). Les français ont pu relativiser leurs moyens, sans commune mesure avec ceux dont les belges bénéficient pour accéder à des loisirs. Les animateurs également.
Ont également été abordés les problèmes politiques Wallon/Flamand qui interpellent visiblement plus les français que les belges qui ont résumé ça à un combat politique interne, peu partagé par la population et circonscrit à Bruxelles et ses environs.

EVALUATION

1-Réalité des échanges
La barrière de la langue était une donnée que nous n’avons apprise que tardivement (15 jours avant leur arrivée). Les craintes que nous formulions concernant la limite des échanges, que cela aurait pu créer, ont vite été balayées. Certains de nos jeunes ayant rapidement compris leur rôle, les relations se sont vite nouées autours d’une partie de babyfoot, de console de foot. dès la soirée du dimanche 6, grâce au repas. Puis l’animation a permis d’accélérer ces relations. Les jeunes connaissaient les prénoms des uns et des autres et quelques mots de la langue « étrangère ». Des affinités entre jeunes sont nées. Un petit tournoi de console vidéo a été organisé sur un temps mort, à l’initiative des jeunes. Et eux-mêmes, ont choisi de faire des équipes mixtes franco-belges.
Même si naturellement, les jeunes se retrouvaient à certains moments entre « nationaux », nous n’avons pas constaté de logique de repli systématique, bien au contraire.
Si l’essentiel des échanges s’est effectué avec les moyens du bord, les traductions quand elles étaient nécessaires se faisaient par l’intermédiaire du jeune qui maîtrisait les 2 langues.
Le vocabulaire « étranger » le plus recherché et avec lequel les jeunes ont le plus joué, a été évidemment celui de l’argot, voire de l’insulte. Aucun dérapage n’a été à déplorer.
En effet, le climat particulièrement serein et amical a été l’une des grandes satisfactions de ce projet. Nous n’avons eu à déplorer aucune tension. Les éducateurs belges ont été très sensibles à cet aspect, leurs jeunes souffrant pour la plupart d’hyperactivité, et bénéficiant de traitements médicamenteux réguliers.

2-Implication des jeunes, notion d’accueil et logique de projet.
Les 7 jeunes français du quartier du Pileu que nous avons mobilisés ont répondu parfaitement (étonnement) à nos attentes. Tous ont largement respecté le contrat auquel ils s’étaient engagés.
Tous sont venus aux différents rendez-vous fixés, quelle que soit l’heure et malgré les sollicitations d’autres copains du quartier.
Tous se sont mis à la disposition des belges, leur apportant leur aide (information, explication etc..) quand elle s’avérait nécessaire. Ils ont fait un effort pour mettre à l’aise leurs invités. Ils n’ont pas hésité à proposer de jouer ensemble.
Au final, si la mobilisation des jeunes a été difficile ( de nombreux rendez-vous manqués, des engagements évasifs et tardifs), les jeunes ont parfaitement rempli leur rôle. Ils ont également apprécié de participer pleinement à ce projet et se sont sentis responsabilisés et valorisés. Nous avons fait attention à composer ce groupe de jeunes issus de « groupes de pairs » différents, issus de résidences différentes. Cette action a permis de briser ces cercles de socialisation et des jeunes du quartier, qui ne se fréquentaient pas, se sont rapprochés grâce à ces moments exceptionnels.
En terme de logique de projet, les jeunes ont donc pu participer à l’élaboration de cette action. Ils ont pu ainsi mesurer l’ampleur et la précision des préparatifs que demandent ce type de projet, et les distorsions entre prévisions et réalisations.

3-Implication des familles
L’implication des familles résidait au départ, sur la confection d’un repas pour la moitié du groupe franco-belge, permettant ainsi d’assurer la restauration sur la maison de quartier pour 3 des 5 soirs. Cette stratégie a été largement payante. En effet, nous avons rencontré des difficultés cette année, à mobiliser des mamans pour ce type d’implication lors des fêtes de plein air (repas sur des fêtes de quartier ou de résidences). Les mamans étaient toutes « invitées » de manière générale à amener un plat de leur confection. Le fait de leur faire une demande circonstanciée et personnelle à libéré cette participation. Toutes les mamans (et les papas) se sont fait un honneur de jouer le jeu que nous leur proposions. L’organisation a été beaucoup plus cadrée : demande quantifiée sur les matières premières à leur fournir, planning des repas où leur plat était attendu…
Cette implication a beaucoup impressionné et touché nos hôtes qui ont chargé les jeunes de remercier leurs parents. Les familles ont été, par ce biais, sensibilisées, informées du projet. Plusieurs ont été intéressé par les retours que nous leur avons faits sur la totalité de l’action. Nous avons pu nous rapprocher grâce à cela, de certaines familles un peu distantes.

4-Mixité
Pour répondre aux exigences de certains de nos financeurs, nous avons intégré cet objectif sur le projet. En effet, si la mixité est un problème auquel nous tentons de répondre tout au long de l’année à travers des actions exceptionnelles et quotidiennes, l’univers de football, prétexte à l’échange, reste un support d’animation assez exclusivement masculin. Par conséquent, nos 2 groupes de référence sur ce projet (belges et Pileusiens) ne se composaient que de garçons. Parallèlement, un groupe d’adolescentes assidues de la maison de quartier partait en mini séjour à cette période. Nous avons quand même pu trouver plusieurs occasions de favoriser la rencontre, le partage et l’échange entre genres.
Une équipe mixte, montée par la maison de quartier Audiberti a été invitée à participer au tournoi. Bien que dernières, elles ont reçu le trophée du fair-play pour leur courage et leur ténacité. Nous avons pu apprécier à cette occasion la retenue dont ont fait preuve les équipes de garçons, lors de leur confrontation sur le terrain.
La soirée organisée le samedi 5 juillet à l’Accueil Jeunes s’adressait et a accueilli filles et garçons. Des démonstrations de chant ont permis à 2 groupes de filles de valoriser leur talent de chanteuse.
Nous avons pu mobiliser 3 filles lors de l’échange organisé autours de sujets de société. Elles ont pu donner leur opinion sur les relations qu’elles entretiennent avec les garçons à l’école et dans les espaces publics.
De plus, la présence des groupes franco-belges sur la structure pendant l’ouverture quotidienne a permis aux jeunes filles du quartier qui fréquentent les activités de la maison de quartier, de les rencontrer et de participer à leur accueil.

Une telle rencontre suscite obligatoirement des modifications dans les représentations que se font les 2 groupes culturels en contact.
Ainsi nos hôtes ont été très étonnés du comportement exemplaire de nos jeunes, bien loin de l’image des jeunes de Banlieue, véhiculée par les reportages d’émeute qu’ils ont pu voir à la télévision.
De leur côté, nos jeunes français ont tout de suite été interpellés, par le fait que tous leurs homologues étaient blancs.

Globalement, nos hôtes Belges, jeunes et adultes, ont été impressionnés par la qualité de l’accueil que nous leur avons réservé. L’accès au site prestigieux de Clairefontaine a provoqué des regards et des commentaires émerveillés. Ils ont également apprécié la disponibilité permanente de notre équipe, et notamment de Kevin, le stagiaire BP JEPS chargé de préparer et d’assurer leur accueil.
L’implication des familles des jeunes pour leur préparer à manger a été également un égard qui les a touchés.
Les jeunes du Pileu participant à l’action ont également rapidement intégré la dynamique du projet. Ils ont trouvé dans cette action une expérience valorisante et amusante. Nos jeunes n’ont jamais montré ni défiance ou ni dédain, mais une certaine « fraternité ». L’aspect attrayant des animations, la possibilité de fréquenter la maison de quartier autrement ont accompagné cet investissement.

PERSPECTIVES :
La première des perspectives est de préparer le voyage retour en amenant les jeunes en Belgique. Les moyens à leur disposition n’étant pas les même que les nôtres, ils nous ont demandé de prévoir un retour en Belgique au mois de juillet.
Ayant peur que notre groupe de jeunes soit à reconstituer dans un an, nous avons convenu que, déjà, nous passerions quelques jours pendant les vacances de la Toussaint à nos frais, puis en deuxième phase,d’organiser un séjour plus long pour l’été 2009.

vendredi 20 juin 2008

FOOT EMPLOI nous sommes partenaires !


Coupe d'Europe de TOUCH 2008


Les animations seraient présentes les jeudi 10 et Vendredi 11 juillet à MASSY (Essonne).
Voir ICI.

Voici un lien d’une vidéo de Touch Rugby :

http://fr.youtube.com/watch?v=zvULTM3Mcq8

Des adhérents d'Art Sport Entraide peuvent participer aux animations en contactant Daniel.

jeudi 8 mai 2008

Je réalise un concours d'images du printemps sur mon Blog

Chers amis,
Je réalise un petit concours d'images du printemps sur mon Blog, avec en lots aux vainqueurs nos albums de lutte contre le racisme et les drogues.
J'espère que cela contribuera à faire connaître nos actions.
Voici le lien de mon Blog.
http://elleestfollecellela.blogspot.com/
On y reste anonyme pour préserver l'intimité de chacun.
Vous pouvez évidemment participer et faire connaître l'action.
Amitiés
Sandra

INFOS manifestations commémoratives sur l'abolition de l'esclavage

Cliquez sur les images pour les voir en grand

vendredi 18 avril 2008

Premier bilan Débat Intergénérations

Art Sport Entraide, le Foyer des anciens Drouillet, les Maisons de Quartiers Gérard Philippe et Audiberti, se sont associés au Conseil de Quartier Centre Sud, pour partager ce souci d'une communication, devenue difficile pour certains, voire impossible pour d'autres.

Des jeunes de 12 à 77 ans se sont exprimés pour dire qu'elle était NECESSAIRE.


Des mots, des formules, des expressions, reçus ou utilisés par les uns et les autres, quelle que soit "l'étiquette" que l'on pourrait porter (J.C. ou V.C.; référence à Mme Françoise Dorin dans une pièce datant d'une décennie, ce qui montre, s'il en était besoin, que le problème ne date pas d'aujourd'hui.)

RINGARD C'EST NUL DE MON TEMPS TU VERRAS TU NE PEUX PAS COMPRENDRE

LES ADULTES SONT TROP SERIEUX VOUS N'AVEZ PAS LES M^^EMES DELIRES C'EST

POUR TON BIEN PEUR DE BLESSER PEUR D'ETRE RIDICULE Y A PAS A DISCUTER


......

Dans les conclusions momentanées qui demandent une deuxième mi-temps:


V.C. : On se sent responsables de vous et on veut vous éviter des difficultés.

J.C : Faites-nous un peu confiance... N'ayez pas peur. Contrôlez-nous...mais de loin !

vendredi 21 mars 2008

Débat Intergénérations. Vendredi 11 avril.


LE VENDREDI 11 AVRIL 2008 à 20h30 au foyer Raymond Drouillette


A l'Initiative du conseil de Quartier centre sud

Préambule:
Pour apprendre à vivre ensemble quelque soit son âge, avec nos différences.

Constat:
Ecart de plus en plus grand entre la jeunesse et les ainés, avec un repli des deux côtés quand il n'y a pas de préjugés ou mépris.

Quoi faire:
Susciter les rencontres.

LE VENDREDI 11 AVRIL 2008 à 20h30 au foyer Raymond Drouillette à Palaiseau. Venez nombreux !

mercredi 20 février 2008

Tourisme éthique dans la commune de Huara (Chili) par Sébastien Suzeau











CIRCUIT D’ECOTOURISME DANS LA COMMUNE DE HUARA
Entre Pacifique, Atacama et cordillère des Andes






Des valeurs de respect et de citoyenneté





L’activité touristique représente 12% du PIB mondial : 714 millions de touristes en 2001, 200 millions d’emplois pour un secteur qui connaît une croissance annuelle de 4%.
Dans ce contexte de développement du tourisme de masse, comment rencontrer une population, une culture et un mode de vie différent, sans porter atteinte aux équilibres locaux, toujours en s’assurant que le bénéfice économique de l’activité touristique revient bien à cette population ? Comment découvrir les paysages sans détruire l’environnement ? La découverte de l’Autre, dans son intégrité et son identité propre, l’échange avec celui-ci, sont-ils réellement possibles dans un contexte aussi saturé au cœur duquel l’improvisation et la spontanéité d’une rencontre fortuite n’ont plus leur place ?
Voici autant de questions complexes auxquelles le tourisme dit « alternatif » tente de répondre en apportant de nouvelles solutions et en rendant effectives des stratégies inédites.
S’inscrivant dans une logique de « développement durable », le tourisme « différent », qu’il soit solidaire, durable, éthique ou équitable, fait voyager de 3 à 4000 voyageurs par an, chiffre qui ne cesse d’augmenter d’année en année. Cette forme de tourisme, pratique récente et encore relativement marginale, semble, au regard de ses principaux défenseurs, être une réponse adaptée et raisonnée aux problèmes résultants du « tourisme de masse ». Respectant le territoire, sa biodiversité et sa population, profitant économiquement aux habitants, on lui attribue souvent la faculté de permettre une véritable rencontre culturelle avec les autochtones.






Un partenariat « gagnant-gagnant »

L’association ASE a tissé des liens de plus en plus étroits avec Huara, commune isoléee du nord du Chili. Cette partie du Chili sauvagement belle présente des intérêts touristiques de premier plan ; aussi, ASE et la commune de Huara essaient depuis quelques mois de mettre en place un circuit touristique équitable pour nos partenaires locaux.
Ecoresponsable dans la mesure où le respect des différents écosystèmes est perpétuellement au centre de nos préoccupations.

Nous avons effectué avec Antonio Carrasco, responsable du tourisme pour la commune de Huara, un repérage des différentes étapes du circuit que nous comptons proposer aux voyageurs désirant se rendre dans la commune de Huara. Le maire de Huara est intéressé par ce projet que nous entendons bien concrétiser par des voyages pilote ce printemps et cet été. L’esprit de ces voyages sera basé sur le respect et la découverte de la nature, des cultures locales mais aussi sur la connaissance du « Norte grande » chilien avec des extensions en préparation à San Pedro d’Atacama et dans le Parc national Lauca.






Retrouver le sens du mot Voyager

Ce circuit de l’océan Pacifique à la cordillère des Andes en passant par le désert d’Atacama propose des rencontres surprenantes, des paysages insolites et spectaculaires, bref, un voyage rare à dimension humaine privilégiant la rencontre et intégrant les participants dans des activités variées, loin du tourisme de masse.
Ce voyage permet de partir à la découverte d’une région au travers de ses habitants , d’en partager le mode de vie afin d’embrasser toute sa variété.
Les participants sont invités à des soirées thématiques de préparation au voyage et de présentation des activités qui seront proposées sur place.
Les groupes de participants sont volontairement limités à 6-8 personnes pour plusieurs raisons :
· le respect d’un environnement fragile,
· le choix de ne pas perturber l’organisation indigène locale et
· la volonté d’éviter à tout prix les effets pervers du tourisme traditionnel : massification, folklorisation, création d’artefacts culturels.

D’autre part, la création de ce circuit touristique a pour but de varier l’économie locale. Il ne constitue pas un modèle de développement, il n’est qu’une activité complémentaire, un prolongement aux activités traditionnelles comme l’agriculture ou l’élevage.






Ethique, respect de l’environnement et découverte

Cette forme de tourisme se veut équitable dans la mesure où les prestataires locaux seront rémunérés après leur prestation (restauration, logement, guide, transport) afin de leur assurer une juste rétribution.

On pourra parler également d’agrotourisme dans la mesure où une partie du voyage permettra de mettre en contacte des producteurs et exploitants locaux (production de fromages de chêvre à Huavina, marmelade de goyave à MiniMine, origan de Chiapa, ferme de Don David Leandro à Pachica) qui initieront les voyageurs aux pratiques agricoles locales, à la gestion de l’eau, aux contraintes auxquelles ils doivent faire face.

Ecotourisme aussi car le respect de l’environnement fragile (quebradas , reserve marine de Punta Pinchalo avec sa colonie d’otarie, ecosystèmes précaires du désert d’Atacama) permet de se rendre compte de l’aridité et de la rudesse du climat et de mieux saisir et comprendre les modes de vie locaux.

Solidaire et participatif parce que nous proposons des activités variées permettant d’insérer le visiteur à la vie locale. Le travail, la participation , même ponctuelle, étant la meilleure façon d’intégrer qui soit car elle démontre une prise de conscience de celui qui voyage. Les voyageurs pourront participer à un atelier écologique à Punta Pinchalo, s’initier et aider à la confection de fromages de chêvre ou de marmelade de goyave, participer à un atelier de tissage ou aider dans les parcelles de culture.

Responsable puisque les groupes sont limités en nombre et en fréquence, qu’ils sont préparés en amont et assureront le lien avec les suivants en leur faisant bénéficier de leur expérience. C’est aussi développer la prise de conscience environnementale en limitant sa consommation d’eau, en ramenant ses déchets afin de ne pas souiller les villages.

Sportif et de découverte puisque les sentiers d’altitude et le climat sec combleront les marcheurs. Les « quebradas » raviront les amoureux de grands espaces.
Nous proposons à celles et à ceux qui le désirent une expérience fascinante et une aventure humaine unique.






Une offre variée

Nous proposons aux participants de visiter le village de Huara puis de se rendre sur la côte pacifique à Pisagua qui est un haut lieu historique de la guerre du Pacifique et lieu de mémoire puisqu’on peut voir le pénitencier qui servi durant les années de la dictature. C’est également un lieu entre océan et désert ou l’Atacama se jette littéralement dans le Pacifique dans une étreinte sans fin comme les plages de ce littoral. On peut observer également une importante colonie d’otaries, espèce protégée dans un cadre sauvage à préserver.
Dans la quebrada de Mimi mine, le voyageur partira découvrir le patrimoine archéologique de la commune et la vie de producteurs de goyave Quechuas. A Tiliviche, il partira à la rencontre de la mémoire oubliée des salpêtrières qui assurèrent jadis la prospérité de la région.
Dans la quebrada de Tarapaca, il s’initiera à la cosmovision Aymara, comprendra les enjeux liés à l’eau. A Huavina, Chiapa et Jaina, il découvrira la rudesse toute emprunte de beauté des conditions de subsistance précaires dans la précordillère des Andes à 3500 m d’altitude.

On l’aura compris, c’est à une extraordinaire plongée dans le nord du Chili que nous vous convions à la rencontre de sa nature, de son histoire et de ses habitants.

Pour tout complément d’information, veuillez contacter :
sebastien.suzeau@gmail.com 03 86 36 52 42




Vous pourrez très prochainement voir d'autres photos sur le site de l'association...à suivre...

vendredi 4 janvier 2008

Mission Chili,décembre 2007, par Sébastien Suzeau



Fromagerie de Huavina


Mission de suivi de projets Chili (Commune de Huara) 2007

La mission Chili de cette année s’est déroulée pendant 3 semaines de fin novembre à début décembre et force est de constater que les projets de l’association non content de se développer, ouvrent des perspectives vers d’autres projets .

La fromagerie de Huavina est enfin terminée. La première partie du projet qui consistait en la construction d’un bâtiment permettant l’élaboration de fromages de chèvre artisanaux n’attend plus que la visite du fonctionnaire du ministère de la santé afin de délivrer l’agrément sanitaire permettant aux bénéficiaires du projet d’entrer dans la phase de production et de commercialisation. Lors de ma visite à Huavina début décembre, il ne restait plus qu’à brancher l’électricité et poser un carreau de verre.
Concernant ce projet mis en sommeil pendant 1 an puis remis sur pied au moment du séisme de 2005 pour enfin être achevé par les stagiaires 2007 de polytechnique, la bonne nouvelle vient de l’implication significative de la municipalité de Huara qui a complété en conseils, matériaux manquant et aide technique les bénéficiaires du projet. Cette plus grande participation de la Mairie tient au fait qu’elle a opéré des changements dans sa manière de gérer le département agricole. En effet, plutôt que de gérer une multitude de projets de manière aléatoire comme par le passé, elle se concentre sur 6 projets dont Huavina. Cela se traduit par un meilleur suivi du projet et des bénéficiaires du projet. Une visite mensuelle d’un fonctionnaire de la mairie ainsi que le suivi à la même fréquence d’un vétérinaire assurent un accompagnement minimum nécessaire du projet. D’après Paolo Arraya et Alijio Fernandez respectivement responsable du service et chargé du suivi du projet, une deuxième visite mensuelle sera au début 2008 instaurée.
Le bâtiment est composé d’une grande salle où seront confectionnés les fromages, au fond à gauche de celle-ci une petite pièce prévue pour l’affinage, à côté une autre pièce prévue pour recevoir et stocker le lait, une salle de bain complète avec lavabo, toilettes et douche, un bureau permettant la gestion administrative et comptable de la structure ainsi que les réunions.
Les bénéficiaires du projet disposent ainsi d’un outil qui devrait leur permettre de commencer à confectionner des fromages en petites quantités à partir du premier trimestre 2008.
En effet, le projet ayant été mis entre parenthèses durant un certain moment et le temps de l’achever, comme les bénéficiaires disposaient déjà d’un cheptel caprin, le phénomène de consanguinité est apparu. Il faudra régler ce problème en croisant les femelles avec un autre mâle, attendre la période des vêlages avant de retourner à un cycle laitier normal. Durant cette période, les bénéficiaires ne pourront produire que peu de lait et donc moins de fromages. Après réflexion, ce qui pourrait être handicapant peut se révéler judicieux. En effet, cette période transitoire permettra de créer un noyau de producteurs soudés, rompus à l’élaboration de fromages de chèvre et à l’utilisation du local.
Il reste donc encore beaucoup de travail de suivi et d’accompagnement des bénéficiaires de ce projet de notre part mais aussi de celle de la Mairie avant que les habitants de Huavina puissent s’approprier ce projet.

Le projet d’écotourisme est entré dans une phase plus active puisque nous avons effectué avec Antonio Carrasco un repérage des différentes étapes du circuit que nous comptons proposer aux voyageurs désirant se rendre dans la commune de Huara. Le maire de Huara est intéressé par ce projet que nous entendons bien concrétiser par des voyages pilote ce printemps. L’esprit de ces voyages sera basé sur le respect et la découverte de la nature, des cultures locales mais aussi sur la connaissance du « Norte grande » chilien avec des extensions en préparation à San Pedro d’Atacama et dans le Parc national Lauca.
Ce circuit de l’océan Pacifique à la cordillère des Andes en passant par le désert d’Atacama propose des rencontres surprenantes, des paysages insolites et spectaculaires, bref, un voyage rare à dimension humaine privilégiant la rencontre et intégrant les participants dans des activités variées, loin du tourisme de masse.

Envoi et échange de stagiaires entre ASE et le Chili.
Depuis plusieurs années, ASE envoie des stagiaires chaque été au Chili aider modestement la population de la commune de Huara . Cette année une demande officielle de la Mairie de Huara d’envoyer 2 jeunes étudiants en France nous est parvenue à l’automne et a été confirmée lors de ma mission. Un élève ingénieur civil qui va suivre à St Omer des cours de marketing puis à Rennes à l’institut National des sciences appliquées. Le maire souhaite que sa présence en France permette de faire connaître la commune de Huara et nous demande de l’intégrer dans nos missions comme représentant de la commune de Huara en France.
Un autre élève ingénieur en automatisation et contrôle industriel souhaiterait se rendre en France afin de se renseigner sur les énergies renouvelables (solaire et éolien) afin de développer un projet sur la commune de Huara. Le maire soutient et appui cette initiative car l’énergie fait défaut dans la commune alors que la source d’énergie est exceptionnellement présente. L’ensoleillement est record et les zones ventées nombreuses. A ce sujet, des contacts encourageants ont été pris avec l’ADEME.
Enfin, il est à noter que le fils d’une de nos partenaires de Huavina, Mme Angelica Alvarez qui a hébergé des stagiaires de polytechnique cet été, Edinson Zamora, suit des cours à l’UTC de Compiègne en informatique. Edinson était présent lors de la semaine de la solidarité et a pu échanger avec nos adhérents ainsi qu’avec les visiteurs au foyer J.Anquetil. Edinson devrait participer activement et prochainement au développement du site Internet de la commune de Huara mis en place par nos stagiaires Telecom Paris 2006 et 2007.

Vous l’aurez compris, cette mission 2007 de suivi et d’initiation de projet a été fructueuse et a permis de resserrer encore plus les liens existants entre la commune de Huara et ASE. A tel point que le maire de Huara a demandé à l’association par mon intermédiaire de reconduire la convention de coopération unissant les 2 entités ; un signe encourageant pour l’avenir qu’il conviendra de développer.


Sébastien Suzeau