lundi 22 février 2010

ASE et Haïti

La relation indirecte avec Haïti, l'association ARCHE de Massy et un de ses responsables, Lhorfils Réjouis, date d'une expédition pour du reboisement avec des jeunes du club de prévention Victoire. Nous avons, comme tout le monde, été sensibles au malheur des haïtiens. C'est pourtant pour agir dans quelques mois, et avec les moyens que nous aurons rassemblés à ce moment là que nous commençons à faire des projets. Bien entendu, ce sera avec Lhorfils que se prendra notre décision définitive.
Pour aller dans le sens d'action déjà réalisée par l'association ARCHE, nous aimerions bien programmer de fournir les fonds pour acheter dans l'ile voisine, République Dominicaine, une vache laitière, que l'association locale attribuerait à des habitants motivés à un développement durable, même mini. La taille de la vache (ou plutôt le nombre) sera fonction de ce que nous aurons pu rassembler pour ce faire. Qu'on se le dise!
Daniel Président ASE

lundi 1 février 2010

PIC NOTE

PIC-NOTE ou … PIQUE ET PÊCHE chez les autres
Elle n’est certainement pas la seule, mais la revue pour les retraités du syndicat CFTC, offre assez souvent des reportages dignes d’intérêt, pour tous les âges, tous les milieux, qui font même abstraction des préférences politiques ou confessionnelles. Ce sont pourtant des extraits d’une interview donnée par le Père Roger Mbongo, venu en Alsace, en 2008, soutenir une thèse de théologie, que je souhaite livrer à votre réflexion. Il y a le risque de perdre un peu du sens de ces passages, sur un reportage qui comprend trois grandes pages ; je demande donc pardon et à l’auteur et aux lecteurs, de les sortir de leur contexte. Mon choix est d’y retrouver une « philosophie » (est-ce bien une philosophie ?) qui est mienne, et bien sûr un peu, celle de l’association Art Sport Entraide.
Un rappel préalable et primordial que je fais souvent : ASE a repris depuis longtemps pour son objectif humanitaire un slogan du Conseil Général de l’Essonne : « Aider à faire, ceux qui font »
- Le monde aurait besoin d’une école pour former « les passeurs d’humanité », une école où l’on apprendrait à poser un regard d’amour sur toute personne…
- A propos des personnes qui n’ont pour domicile que la rue, les gares, les stations de métro ou n’importe quels autres « ailleurs » en France….
OUI ! Au contact des « exclus » nous apprenons humblement le vrai besoin des blessés de la vie : avant de quémander l’argent aux gens qui se disent « normaux », ces « exclus » quêtent essentiellement un regard de bienveillance, une vraie amitié, une relation qui leur donnerait des raisons de vivre, restituer leur dignité humaine.
- Agir en solidarité, exige des partenaires un vrai dépouillement, de l’humilité en vue d’un engagement commun et durable. Définir au préalable, de quoi les partenaires sont riches, en éclairant leur conscience sur leur propre pauvreté, leur vulnérabilité.
- Ce sentiment de « reconnaissance » de l’autre, ce travail de responsabilité dans la réciprocité est déterminant dans la qualité des projets de développement durable…

En rapport avec les missions humanitaires de nos propres étudiants au Chili.
- Les rencontres que nous avons faites nous apparaissent au moins aussi importantes que les milieux que nous avons traversés.
- Les lieux où se sont nouées des amitiés généreuses sont porteurs d’espérance et de références encourageantes. (ce que Emmanuel Mounier appelle « la géographie de l’Amitié »
- Donner-recevoir et rendre aux générations à venir, les richesses de nos différences et les dons, hérités gratuitement de la création, sont les enjeux éthiques d’un monde qui fait bouger nos économies et nos politiques internationales.

Enfin une citation d’une sagesse africaine :
« La vérité se trouve au-delà des montagnes, pour la trouver, il faut voyager. »
Pour nos étudiants « missionnaires », qui voyagent vers la Cordillère des Andes, (montagne s’il en est) afin que la rencontre et le partage les aident à construire leur propre vérité, Merci aux africains et aux sages en général.

Merci au Père Mbongo et au président de la CFTC qui nous ont permis ce pillage

Nos Identités

LA MARSEILLAISE
Allons ! Enfants de la Patrie!
Le jour de gloire est arrivé!
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé!(bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats!
Ils viennent jusque dans nos bras
Égorger nos fils et nos compagnes...

Refrain
Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons!
Qu’un sang impur…
Abreuve nos sillons !

2ème couplet
Que veut cette horde d'esclaves
De traitres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés? (bis)
Français! Pour nous, Ah Quel outrage!
Quels transports il doit exciter
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!

Refrain: aux armes...


Pour la culture, nous donnerons les paroles de Rouget De Lisle, mais il faut reconnaitre
qu'elles n'ont plus de sens en 2010 chez nous, et que les chanter semblent même déraisonnables.

Nos Identités

Peut-on parler de politique ? Non. Disons alors pour copier l’humour de Claude sur les bulletins :
PAUL y tique !....et Daniel aussi.
En fait, je tique sur les critiques qui remettent tout en question dans les intentions de ceux qui souhaitent insister sur la responsabilisation à notre identité nationale, à nos identités.
ASE a fait voyager dans le monde pas mal de jeunes, et en particulier des sportifs. Avec deux ou trois anecdotes, je veux relater des situations où nous nous sommes trouvés un peu en difficulté, faute d’être en mesure d’affirmer cette identité en question.
Lors d’une tournée en Afrique du Sud, avec des jeunes footballeurs de 15/16 ans, garçons et filles, nous avons partagé avec des enfants de plusieurs villes des régions du Cap et du Gauteng, des moments riches de relation, parfois par la langue anglaise, parfois par les entraînements et matches de football. Un jour, reçus en délégation par toute la communauté d’une école, avant de nous rendre sur le terrain, quelle ne fut pas notre surprise, notre émotion, lorsque nos hôtes ont entonné pour nous, une « Marseillaise » en Français que nos joueurs eux-mêmes, n’arrivaient pas à reprendre sans hésiter. Les curieux peuvent visionner ce moment merveilleux sur un reportage Vivolta (Google/ Art Sport Entraide/Atout cœur).
Le même voyage nous a amenés à disputer deux rencontres football dans des prisons de Soweto dont un contre la section Juvenil (des jeunes de 16 à 22 ans). Là encore, surprise/ surprise, lorsque, à la présentation des équipes, ces jeunes qui sont en rupture avec leur société, ont entonné, la main sur le cœur, leur hymne national. Emotion encore, bien entendu, mais aussi énorme étonnement lorsque le capitaine de notre équipe a commencé notre « Marseillaise », suivi pas une grande partie de ses camarades et soutenu (heureusement) par nos adultes, dans les moments de défaillance.
Sans avoir une fibre patriotique exacerbée, je dois vous dire que j’ai ressenti de la fierté dans cette réaction.
Dans une autre occasion, mais au Brésil cette fois, nous avions récolté des fonds avant de partir, afin d’offrir aux gamins d’une favela de la banlieue de Sao Paulo, un repas de Noël que nous souhaitions partager avec eux. Cela a dépassé tous nos espoirs. Nous avons été accueillis par toute une communauté de plusieurs centaines d’enfants et adultes; nous avons disputé une rencontre amicale de football, sur un terrain plus vague que de sport, suivie du repas prévu, préparé pour tout le monde par un groupe de mamans. Un prêtre ouvrier local a assuré une messe de minuit avec chants et prières, à laquelle nous avons été conviés. Et c’est là que l’identité supposée chrétienne de pas mal de personnes de notre groupe s’est trouvée mise à mal quand, bras dessus-bras dessous avec nos amis brésiliens, nous avons fait du play-back pendant la prière du « Notre Père » récitée avec ferveur par les participants. Catholiques ou non, ce fût un moment très intense que personne n’a pu oublier et que nous nous remémorons lors des retrouvailles.
Des souvenirs à rapporter, il y aurait de quoi écrire un livre.
Pour revenir sur l’intérêt des signes distincts de notre identité nationale, je vous livrerai en 2/3 fois les paroles de notre hymne afin que vous puissiez réagir avec dignité si nécessaire.