lundi 1 février 2010

Nos Identités

Peut-on parler de politique ? Non. Disons alors pour copier l’humour de Claude sur les bulletins :
PAUL y tique !....et Daniel aussi.
En fait, je tique sur les critiques qui remettent tout en question dans les intentions de ceux qui souhaitent insister sur la responsabilisation à notre identité nationale, à nos identités.
ASE a fait voyager dans le monde pas mal de jeunes, et en particulier des sportifs. Avec deux ou trois anecdotes, je veux relater des situations où nous nous sommes trouvés un peu en difficulté, faute d’être en mesure d’affirmer cette identité en question.
Lors d’une tournée en Afrique du Sud, avec des jeunes footballeurs de 15/16 ans, garçons et filles, nous avons partagé avec des enfants de plusieurs villes des régions du Cap et du Gauteng, des moments riches de relation, parfois par la langue anglaise, parfois par les entraînements et matches de football. Un jour, reçus en délégation par toute la communauté d’une école, avant de nous rendre sur le terrain, quelle ne fut pas notre surprise, notre émotion, lorsque nos hôtes ont entonné pour nous, une « Marseillaise » en Français que nos joueurs eux-mêmes, n’arrivaient pas à reprendre sans hésiter. Les curieux peuvent visionner ce moment merveilleux sur un reportage Vivolta (Google/ Art Sport Entraide/Atout cœur).
Le même voyage nous a amenés à disputer deux rencontres football dans des prisons de Soweto dont un contre la section Juvenil (des jeunes de 16 à 22 ans). Là encore, surprise/ surprise, lorsque, à la présentation des équipes, ces jeunes qui sont en rupture avec leur société, ont entonné, la main sur le cœur, leur hymne national. Emotion encore, bien entendu, mais aussi énorme étonnement lorsque le capitaine de notre équipe a commencé notre « Marseillaise », suivi pas une grande partie de ses camarades et soutenu (heureusement) par nos adultes, dans les moments de défaillance.
Sans avoir une fibre patriotique exacerbée, je dois vous dire que j’ai ressenti de la fierté dans cette réaction.
Dans une autre occasion, mais au Brésil cette fois, nous avions récolté des fonds avant de partir, afin d’offrir aux gamins d’une favela de la banlieue de Sao Paulo, un repas de Noël que nous souhaitions partager avec eux. Cela a dépassé tous nos espoirs. Nous avons été accueillis par toute une communauté de plusieurs centaines d’enfants et adultes; nous avons disputé une rencontre amicale de football, sur un terrain plus vague que de sport, suivie du repas prévu, préparé pour tout le monde par un groupe de mamans. Un prêtre ouvrier local a assuré une messe de minuit avec chants et prières, à laquelle nous avons été conviés. Et c’est là que l’identité supposée chrétienne de pas mal de personnes de notre groupe s’est trouvée mise à mal quand, bras dessus-bras dessous avec nos amis brésiliens, nous avons fait du play-back pendant la prière du « Notre Père » récitée avec ferveur par les participants. Catholiques ou non, ce fût un moment très intense que personne n’a pu oublier et que nous nous remémorons lors des retrouvailles.
Des souvenirs à rapporter, il y aurait de quoi écrire un livre.
Pour revenir sur l’intérêt des signes distincts de notre identité nationale, je vous livrerai en 2/3 fois les paroles de notre hymne afin que vous puissiez réagir avec dignité si nécessaire.

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